Le 03/10/2019 par Ilham Younes
La tradition du Maqâm irakien est un art musical qui remonte à la période abbasside (750-1258). Regroupant différents instruments de musique : la cithare, le jawzah (violon à pique à quatre cordes) ou encore le dumbek (tambour), le maqâm irakien se caractérise par un ensemble musical harmonieux et rythmé par les intonations du chanteur principal (le qari’). La poésie est souvent une source d’inspiration majeure et compte tout autant que l’improvisation et l’éloquence de l’interprète.
Les récitals se déroulent à la fois dans des cercles privés et familiaux mais également au cœur de lieux consacrés comme des théâtres. Cet art musical est surtout un ciment identitaire très fort auquel les irakiens sont attachés. La tradition du maqâm irakien a rejoint la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2008.
Pourtant, malgré le grand attachement des communautés à cet élément culturel, il peine à se transmettre aux nouvelles générations laissant planer le risque un jour de le voir disparaître.