Le 12/04/19 par Ilham YOUNES
Le patrimoine n’est pas une donnée figée en soi. C’est un héritage que l’on reçoit en perpétuelle évolution et adaptation par les peuples qui en sont les dépositaires. Alaa Awad, artiste égyptien, est l’un de ceux qui par leur art font vivre et réinventent un patrimoine commun.
Son art principalement figuratif mêle avec subtilité les évocations d’un héritage passé de l’Egypte ancienne, avec ses scènes de la vie antique, et une illustration du présent à travers une présentation de «la vie quotidienne des égyptiens ». Cet ancrage au présent, on le retrouve dans sa passion pour le « street art » où l’artiste a collaboré avec plusieurs festivals notamment en France dans le cadre de la street art city de Lurcy-Lévis où l’on peut retrouver une de ses installations permanentes.
Ses compositions imbriquées du rapport au passé et au présent ont d’ailleurs été l’objet de nombreuses expositions et installations à travers le monde en Chine, aux États-Unis, au Danemark, en Allemagne, au Liban, en Australie ou encore en Jordanie.
Mais c’est dans son pays natal, l’Egypte, où Alaa Awad tend à s’exprimer le plus. En 2012, lors de la révolution égyptienne, l’artiste réalise une fresque murale au Caire rendant hommage aux victimes du soulèvement national. A l’instar de ses autres créations artistiques, les femmes sont présentes dans la composition picturale en tant que « source d’inspiration majeure ». Elancées, elles sont représentées debout et portent en elles l’élan et l’espoir. Résolument tourné vers l’avenir, Alaa Awad ne se contente pas de créer, il transmet à son tour en enseignant à l’université des Beaux-arts de Louxor et, ainsi, impulse l’énergie créatrice à d’autres.