Le 03/05/19 par Ilham YOUNES

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May Murad

Toucher le cœur des gens, c’est l’ambition première de l’artiste palestinienne May Murad lorsqu’elle crée. Originaire de Gaza, May peint depuis l’enfance, un geste qui lui est venu naturellement, une pulsion avant tout pour exprimer mais également transmettre. Après avoir étudié les Beaux-arts à l’Université Al-Aqsa de Gaza, elle enseigne et commence à produire et présenter sa peinture d’abord en Palestine puis à l’étranger.  En décembre 2018, celle-ci intègre un atelier de la Cité internationale des arts à Paris où elle séjourne pendant plusieurs mois. Aujourd’hui, elle poursuit son travail artistique au cœur de la Fondation Dufraine à Chars, dans le Val d’Oise.

Du figuratif à l’abstrait, May s’intéresse aux visages, aux corps, à l’homme et à son lien inextricable à la terre. La « présente absence », celle de l’inexorable éloignement de la terre natale éternellement présente. Son art, véritable champ d’expression du réel raconte l’histoire, la banalité et le quotidien sous le joug de l’occupation. La vie y est inlassablement présente, comme un acte de foi : « Nous aussi, nous aimons la vie, quand nous en avons les moyens » déclamait avec force le poète palestinien Mahmoud Darwich. Pour May, la poésie et la musique constituent une source d’inspiration infinie ouvrant la voie au geste. Les mots viennent alors habiller et épouser les formes picturales. La musicalité consacre le geste et accompagne la réalisation artistique. Pour l’artiste palestinien, Mohammed Joha, la peinture de May Murad, c’est avant tout un langage universel : une lutte pour la vie.

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